Piano Jacobins 2022

Philippe BIANCONI

Vendredi 6 septembre à 20h • Cloître des Jacobins

Jean-Claude Pennetier

© William Beaucardet

SAINT-SAENS
Les cloches de Las Palmas
Étude n° 4, op. 111

SAINT-SAENS
Souvenir d’Italie, op.80

FAURÉ
Ballade, op. 19
Andante cantabile / Allegro moderato / Allegro molto moderato

LISZT
Les Années de pèlerinage, année III,
Les Jeux d’eau à la Villa d’Este

LISZT
Saint François de Paule
marchant sur les flots


RAVEL
Jeux d’eau

RAVEL

Miroirs
Noctuelles / Oiseaux tristes /
Une barque sur l’océan /
Alborada del Gracioso /
La Vallée des cloches

Coloriste inspiré, Philippe Bianconi excelle dans la musique française ; une récente et magnifique intégrale Ravel l’a prouvé il y a peu, montrant un artiste au sommet de son art, un orfèvre des sons inspiré. Avec les Jeux d’eau et les Miroirs, Ravel figure en bonne place dans son programme, en compagnie de Franz Liszt et Camille Saint-Saëns, deux auteurs que l’auteur du Bolero admirait profondément – et dont il a beaucoup appris. En l’année de son centenaire, Gabriel Fauré sera lui aussi présent : Philippe Bianconi lui rendra hommage avec la Ballade op. 19, pièce de jeunesse frémissante de poésie et emplie de promesses.

 

Biographie

« Les braises sous l’ivoire »

De l’Italie, il tient son nom et la passion enfouie en lui, celle qui le fait vibrer lorsqu’il est sur scène, celle qui bouleverse son public.

L’Italie chante en lui des couleurs de sa langue familière, de son exubérance méditerranéenne.

Mais c’est à Nice que naît et grandit Philippe Bianconi, c’est la France qui le façonne.

Se fond dès lors chez l’artiste, comme chez l’homme, cet alliage de pondération et d’ardente passion, de discrétion et de flamme intérieure, paré de cette élégance et de cette luminosité qui se lisent dans sa présence, dans son regard et qui se savourent lorsqu’il est au piano.

Jeune homme, il brûle les étapes, propulsé dans les concours internationaux par Pierre Cochereau dès sa sortie du Conservatoire de Nice. La trajectoire est tracée depuis ce jour où il entre dans la classe de Simone Delbert-Février, élève de Marguerite Long et de Robert Casadesus. « Chante ! », « Écoute ! », ces injonctions de cette femme raffinée, vibrante, animée d’un feu intérieur, il les entend toujours aujourd’hui, et il les prononce à son tour à l’attention des étudiants qu’il forme à l’École Normale de Musique de Paris.

Sur son chemin de traverse, il rencontre Gaby Casadesus : il peaufine avec elle la pureté du style, la clarté du propos musical, cultivées depuis les prémices de son apprentissage. Auprès du pianiste russe Vitalij Margulis, il trouve cette densité du son qui lui est unique et puise dans les plis du texte, au creux des harmonies, cette expressivité toujours au service du sens. Coup double ! Premier Prix au Concours Robert Casadesus de Cleveland, puis Deuxième Prix au Concours Van Cliburn, il triomphe au Carnegie Hall, sa carrière américaine est lancée…

Puis c’est l’Europe, la France, le monde, en récital ou avec les plus éminents musiciens d’aujourd’hui. Et toujours dans le sillage du couple Casadesus, mais aussi de Nadia Boulanger, il succèdera pour cinq années à Philippe Entremont à la direction artistique du Conservatoire américain de Fontainebleau.

Il lui arrive d’y relever les défis les plus fous, comme jouer en une soirée les deux concertos de Brahms.

Lorsqu’il retourne dans son coin de paradis, il se souvient de ses jeunes années, de ses parents qui l’emmenaient à l’opéra, de cet amour pour la voix très tôt éprouvé et qui ne le quittera jamais. Il se souvient d’Hermann Prey, rencontré à vingt-deux ans, et de Schubert qui les a réunis au disque et huit années durant sur les scènes du monde, Wigmore Hall, Scala de Milan, Munich, New York… Alors son piano chante, respire, devient chair et âme. Et Chopin, Schumann, Brahms, mais aussi ses chers français Debussy et Ravel, dans un sublime abandon, livrent à ce musicien-poète les trésors de leurs confidences. Invité de Piano aux  Jacobins dès 2009, il donne, à l’invitation du festival, un récital mémorable au Théâtre des Champs Elysées en 2011 qui a eu les honneurs du public et de la presse.

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giorgi gigashvili